Renoncer : laisser tomber ou accepter ?

La vie offre une multitude de choix, je vous en parlais dans le dernier article. D’ailleurs, pour commencer cet article, une multitude d’idées se bousculent dans ma tête. Il me faut choisir celle que je vais utiliser en premier. Ce choix est à la fois, une chance exceptionnelle, et une grosse difficulté quotidienne pour bon nombre  de personnes.

 

On nous dit “choisir, c’est renoncer”. Oui, je le crois.
Mais je n’entends pas renoncer dans le sens de “ ne pas aller au-delà”, “ne pas continuer à avancer à progresser”, mais dans le sens d’“accepter”

Accepter de ne pas pouvoir TOUT faire.  Accepter de ne pas pouvoir TOUT vivre. Accepter le “fini” dans toute chose. Cette acceptation est pour moi une libération.

 

J’ai été plusieurs fois sollicitée pour des accompagnements sur la gestion du temps. A chaque fois,  je me suis rendue compte que le problème n’était pas lié à un manque de méthodologie, ou à un manque d’outils mais bien à un problème de choix.

 

J’en ai moi-même fait les frais. Je me suis intéressée à tous les outils, méthodologies pour optimiser mon temps. Je les ai appliqués. J’ai pu développer une force de travail et une quantité de projets. La seule limite restante: les temps de déplacements. La télétransportation est réellement quelque chose qui me manque !! Bien sûr, j’ai également optimisé mes temps de trajets, pour préparer mes formations, répondre aux mails, ou encore répéter mon TeDX.

 

Est-ce que j’avais la sensation d’avoir le temps de faire tout ce que je voulais ? Non

 

Je crois même avoir ressenti plus souvent la sensation de ne pas avoir le temps de faire tout ce que je voulais. Toutes les expériences, sollicitations, lectures, discussions, formations me donnent envie d’encore plus. La liste de lectures et de projets ne cesse donc de s’allonger…

 

Je rencontre régulièrement chez certains de mes stagiaires: cette curiosité insatiable, cette envie d’apprendre inépuisable et viscérale, et cette frustration de ne pas pouvoir tout faire et tout vivre.

Le problème n’est pas la gestion du temps. Le problème est le temps fini.

 

La seule piste me semble dans l’acceptation et le choix conscient. Accepter la fin des choses. Accepter la limite du temps et consacrer ce temps à ce qui est véritablement important pour soi.

 

Alors, la méditation pleine conscience m’aide à laisser passer le flot d’idées, de pensées, et de projets. Laisser s’apaiser la tempête du cerveau pour revenir à la clarté, la lucidité, qui permettront d’élaborer le choix conscient.

Si vous avez raté le premier article sur le choix, c’est par ici : https://devenircapitaine.wordpress.com/2018/01/28/faire-un-choix-conscient/4