Le rêve idéalisé d’une mer d’huile, sans fin

Qui n’a jamais rêvé d’apaisement,

Qui n’a jamais rêvé d’une mer d’huile sans aucune ride,

Qui n’a jamais rêvé que l’été perdure au-delà de septembre,

Mais les émotions vont et viennent,

La mer change d’aspect peut-être des dizaines de fois dans une journée,

L’été laissera la place à l’automne, parce que la nature en a besoin.

Les arbres ont besoin de ce renouvellement de leurs feuilles,

Ils acceptent de perdre d’abord,

de se mettre à nu pour mieux se protéger du froid de l’hiver,

pour mieux repousser ensuite.

Et leurs feuilles au sol constituera l’humus qui les nourrira demain.

Dans la nature, il n’y a aucun déchet.

Chaque chose est à sa place et à son rôle.

Alors pourquoi est-il si difficile d’accepter de laisser partir, de se mettre à nu pour mieux refleurir ?

Notre orgueil sans doute.

Un orgueil humain qui voudrait que tout avance toujours au même rythme.

Pas de changement selon la saison, pas de changement selon l’année, la journée, le cycle..

Des tomates en hiver, du frais en été, et toujours, toujours la même productivité.

La nature bafouée, les émotions niées, et l’humain oublié.

Accepter de traverser ses émotions, toutes ses émotions, car chacune est à sa place et a son rôle.

Se confronter au beau comme au sombre et s’en trouver nourri.