Faire renaître votre envie d’agir !

Naviguer en Psychologie Positive pour devenir capitaine de son navire (2/6)

Quand la recherche scientifique s’intéresse à nos vies et à la manière d’être plus heureux et plus épanoui, n’est-il pas judicieux de l’écouter ? Je vous propose de découvrir quelques-unes de ces recherches …

On a souvent lu dans les magazines que les Français étaient champions du pessimisme. Est-ce que notre pessimisme freine notre envie d’agir ? Est-ce qu’il peut étouffer le désir de réaliser nos rêves ?

Optimisme / pessimisme : Peut-on décider de voir le verre à moitié plein ?

Lorsque nous réussissons (ou que nous échouons) dans n’importe quel domaine, nous avons chacun notre manière d’en expliquer les raisons. Certains diront qu’ils réussissent car ils sont compétents, doués, qu’ils ont telle ou telle qualité ou encore qu’ils ont appris à le faire. Pour d’autres, chaque réussite sera la marque du hasard, de la chance ou parce que «ce n’était vraiment pas difficile» !

Vous vous reconnaissez ?

A l’inverse, les premiers expliqueront s’ils échouent, la condition spécifique, le contexte qui fait qu’ils ont échoué, cette fois-ci ! Les deuxièmes penseront qu’ils sont nuls et ne réussissent jamais ! Cette manière d’expliquer ce qui nous arrive a été étudiée dans la théorie des «styles explicatifs».

Lorsque notre style explicatif est plutôt optimiste, nous allons attribuer les causes de notre échec à quelque chose d’externe à nous-mêmes (C’est le vent qui a poussé la balle contre mon camp!). Cette cause sera précise et instable (j’ai eu le soleil dans les yeux au moment de tirer).

Ces exemples, quelque peu caricaturaux, vous rappellent-ils quelque chose ? Plutôt quelqu’un qui n’accepte pas sa part de responsabilité ?

Voici ce que cela donnerait à partir d’un exemple plus réaliste :

J’ai eu une mauvaise note à cet examen, je n’ai pas compris cette notion, j’ai buté sur la question et n’ai pas eu le temps de finir mon travail. Ainsi, je sais que pour la prochaine fois, je peux retravailler cette notion précise et commencer plutôt par les questions que je maîtrise. Je sais sur quoi je peux agir et cet échec ne me définit pas.

Si ce même étudiant avait un style explicatif pessimiste, il attribuerait son échec au fait qu’il soit nul (cause interne) et qu’il rate toujours (stable) tous ses examens (global). Cette explication-là engendre un sentiment d’impuissance paralysante.

Lorsqu’une personne a un style explicatif plutôt optimiste, elle va percevoir les obstacles comme des défis. Elle va plus facilement concrétiser ses objectifs, en les divisant en sous-objectifs réalistes. A travers cette envie d’apprendre et la capacité à définir des objectifs, elle dispose de ressources stratégiques pour développer son pouvoir d’agir.

L’espoir : “L’espoir des hommes, c’est leur raison de vivre et de mourir.”Malraux

Avez-vous déjà réussi à mettre en œuvre des actions sans espoir qu’elles aboutissent ? Non.
Même s’il est minime, lorsque nous agissons c’est que nous avons espoir que cette action ait des résultats. Peu importe ce qu’on peut dire aux autres, à ce sujet.

Snyder s’est intéressé de plus près à l’espoir et montre que lorsque nos résultats sont couronnés de succès nous ressentons des émotions positives. A peu près logique, jusque-là ! Il ajoute que nous ressentirons encore plus d’émotions positives si nous atteignons notre objectif. Ces émotions vont venir entretenir la motivation nécessaire à tout projet. Et si nous avons un but précis, concret, nous aurons plus facilement de l’espoir.

D’où l’importance de définir précisément votre objectif, de la même manière que vous rentrez votre destination dans le GPS. Vous ne saisirez pas « quelque part en région parisienne », ni « je ne veux pas aller là, ni là, ni là » !

Pourquoi définir précisément un objectif par rapport à l’espoir ?

Plus le but est précis plus l’évaluation des progrès est facile, ce qui permet de constater le succès. Le succès vient nourrir la motivation pour atteindre ses buts, ce qui permet de constater un nouveau succès et ainsi de suite. …On crée ainsi une boucle vertueuse.

Bien sûr, vous l’avez tous lu dans la méthode SMART, l’objectif doit être réalisable !

Si vous indiquez à votre GPS que vous souhaitez aller sur la Lune, il vous affichera sans doute que la recherche est « infructueuse ». Votre cerveau agit un peu de la même manière.

En effet, la probabilité d’atteindre son but doit être suffisante pour générer de l’espoir (pas trop difficile).

Et en même temps, il faut que votre objectif représente un certain défi (pas trop facile). Snyder a pu observer que les personnes ayant un haut niveau d’espoir définissent plus facilement des buts nombreux, variés, et concrets. Et comme si ce n’était pas suffisant, elles trouvent également plus de stratégies pour atteindre leurs objectifs.

Vos objectifs vous rapprochent-ils de ce que vous désirez ?

On en était à la programmation de votre destination dans votre GPS… Il ne vous viendrait pas à l’idée de rentrer comme destination « je ne veux pas aller là, ni là, ni là » ?

Alors pourquoi formuler vos objectifs de vie de cette manière ?!

Je ne veux pas me retrouver au chômage, je veux arrêter de fumer, je veux perdre du poids. Vous souhaitez donc vous éloigner d’une situation qui vous gêne ? . Ok ! Mais où souhaitez-vous aller ?

Cela fait 30 ans que Carol Dweck s’est intéressé à ce sujet ! Une personne définit ses objectifs soit soit par la recherche d’un événement positif soit par l’évitement d’une situation négative.

Ces études montrent que les personnes qui ont des objectifs tournés vers les événements positifs vont avoir un haut niveau d’espoir. Ce haut niveau d’espoir n’est pas du tout un optimisme irréaliste. Au contraire, la personne saura rechercher les moyens réalistes pour atteindre ses objectifs et aura confiance dans ses moyens !

Devenir son propre coach ? Quelques ingrédients nécessaires…

Lorsque l’envie d’agir est revenue, l’objectif précis défini, la motivation ne l’accompagne pas toujours sur le long terme ! Comment faire, pour la faire durer ? Comme tout organisme vivant : il faut la nourrir !

La théorie de l’autodétermination de Deci & Ryan, nous montre que pour être motivé (par soi-même, sans contrainte), il faut satisfaire 3 besoins psychologiques fondamentaux. Ces 3 besoins sont essentiels à l’épanouissement et à la vitalité !

Tout d’abord, il s’agit du besoin d’autonomie. Vous décidez volontairement de votre action et cette action est en conformité avec vos valeurs.

Ensuite, vous avez besoin d’exprimer votre compétence. Vous vous sentez efficace dans l’atteinte de vos objectifs. L’objectif premier ne doit pas être trop ambitieux. Pour chaque changement, il faut passer par des étapes intermédiaires. Rome ne s’est pas faite en un jour, vous non plus !

Et enfin, restez en contact, nourrissez vos relations. Nous avons besoin de relations et d’appartenance sociale pour maintenir notre motivation. Pas la peine de s’enfermer à la maison pour atteindre son objectif. Avoir des contacts sociaux enrichissants, partager cet objectif avec des personnes importantes pour vous, appartenir à un groupe est un élément essentiel à la motivation !

Dans le prochain article, nous verrons comment mettre du carburant dans notre moteur, pour plus d’énergie et de vitalité dans notre vie !

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