Le chemin fait déjà partie du voyage

Reflexion de voyage – 1° partie

On est le 14/12, il est 10h55 pour moi, 7h55 pour certains d’entre vous et 4h55 pour d’autres…

Je suis a l’aéroport de Kuala Lumpur, après une courte nuit dans l’avion, j’ai une journée à passer à l’aéroport. Pour certains, c’est un calvaire, pour moi, de plus en plus, cela fait partie intégrante du voyage, et c’est même un temps très particulier du voyage. Lost in translation.

Ce moment où le temps ne ressemble à rien d’autre, uniquement marqué par le rythme des va-et-vient à côté de soi. C’est un moment tout particulier pour se laisser bercer par ses réflexions… observer les personnes autour de soi, les cultures, les comportements différents et pourtant si semblables.

Cette année, j’ai décidé de partager ces réflexions de voyage, et du coup, de gérer ma déconnexion de vacances différemment. Lors de mes périodes de vacances, je fais souvent une coupure nette pendant un mois. Ce temps de déconnexion m’apparaît absolument nécessaire. Cette fois-ci, j’ai décidé d’apprendre à concilier une connexion internet juste, professionnelle et personnelle tout en offrant une vraie déconnexion mentale. Trouver le juste équilibre.

En effet, la fin de l’année m’a amené un message particulièrement clair pour RALENTIR. Et je ne rêve que de cela, 5 semaines pour ralentir. Reprendre le rythme de ses besoins, retrouver un rythme qui permet de s’écouter. Dans mon métier, j’écoute beaucoup les autres. Pour moi, la formation est avant tout un accompagnement à cheminer vers un savoir, une compétence, un changement dans sa vie. On parle souvent de déformation professionnelle et effectivement, je me trouve aussi souvent en position d’écoute dans ma vie personnelle. Je distingue encore ma vie personnelle et professionnelle même si je sais que cette frontière va peu à peu s’effacer. Je suis qui je suis, et je souhaite juste être pleinement alignée dans toutes les facettes de ma vie.

On dit aussi « les cordonniers sont les plus mal chaussés », et parfois, j’ai un peu du mal à m’écouter. M’écouter avant mes stagiaires, avant mes clients, avant mes amis. On apprend toute sa vie, chaque journée est faite d’apprentissages, et comme je le revendique, l’apprentissage passe par l’erreur. A force de ne pas m’écouter, j’apprends l’impact que cela a, sur ma vie et celle des autres. J’ai passé des années à ne pas m’écouter, ce qui fait que je connais les mécanismes qui se déclenchent en moi et chez les autres. Je vois aussi les personnes qui ne savent pas s’écouter et finissent par imploser ou exploser. Nous ne comprenons bien que ce que nous vivons. Nous comprenons la difficulté de l’autre et le chemin qui lui sera nécessaire de traverser, même si chacun le traverse différemment.

Voilà à quoi ressemblent mes réflexions de voyage, elles sont éparses, non-structurées et vastes…Elles me permettent de faire des petits temps de bilan, de nourrir mes rêves et mon inspiration. Je sens que de nouveaux projets sont en train de prendre corps. Le capitaine passe dans une autre phase de navigation, une phase d’inspiration sur un nouveau cap à venir !