femme seule dans un paysage orageux

Et si la liberté ne suffisait pas ?

En juillet 2020, je lâchait tout, plus de contrats (à part à distance), plus d’engagement. Je vendais le maximum de mes possessions. Plus de maison, plus de voiture, plus de clé.
C’est drôle comme si ce « plus de clés » représentait la liberté.
Le monde s’offrait à moi, je pouvais décider de ce que je voulais faire, moi toute seule, presque depuis la première fois. Cette liberté de temps-là, je ne l’avais jamais connu.
Bon certes, c’était pas vraiment le monde, puisque le monde avait décidé de fermer. Et c’était une liberté assez intérieure puisqu’on allait se retrouver confiné.

Pendant des mois, je me suis plue à imaginer tout ce que je pourrais faire. Sortir des carcans de la routine, et essayer de définir à quoi pourrait correspondre ma vie idéale, aujourd’hui. Exercice intéressant, exaltant, mais qui peut devenir usant à la longue.

Une idée germe, qui soulève 10 000 questions derrière. Finalement, aucune solution ne combine parfaitement mes valeurs écologiques, les gens que j’aime, mon travail (ça, encore ça se crée)…
Alors oui, je suis libre de faire ce que je veux, mais le faire seule n’a jamais la même saveur.

J’ai pris la décision de rentrer à la Réunion, ce n’était pas un choix facile. Mais passer le cap d’accepter la réalité : ici la liberté est compliquée, et très limitée. J’ai senti rejaillir en moi l’enthousiasme. L’enthousiasme de cette nature intense, et surtout de mes amis qui m’attendent.

Je le savais, c’était une de mes interrogations avant de partir. Voyager, c’est bien. Mais si c’est pour être loin de ceux qu’on aime, est-ce que ça vaut le coup ?

Peut-être que l’amour surpasse pour moi le voyage et la liberté… Chaque jour, on apprend à se connaître un peu plus…

PS: OK, je n’ai respecté aucun des conseils de la formation Rédaction Web que je suis, je viens ici, et j’écris, je sors ce qu’il y a de mon coeur…en toute authenticité. Et personne sur le web ne s’intéresse vraiment à ça. En tout cas, aucun chiffre significatif. Mais je m’en fous, je parle à des coeurs pas à des chiffres ! Na !

5 commentaires sur “Et si la liberté ne suffisait pas ?”

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