Ses sensations, son intuition : le meilleur guide pour faire ses choix ?

Cette semaine, je suis sortie d’un échange avec une étrange sensation. J’aurais dû ressortir contente, nourrie, enrichie, mais quelque chose me chiffonnait. C’était une sensation qui n’était pas très forte, mais elle était bien là. J’aurais pu ne pas l’entendre, et alors j’aurais pu râler sur l’automobiliste qui ne me laissait pas passer, trouver que le repas n’était pas assez bon ou pas assez rapide, etc.

Quand quelque chose vous contrarie et que vous n’écoutez pas cette contrariété, c’est comme si elle venait contaminer tout ce que vous vivez ensuite.

J’ai appris, et j’apprends au quotidien, à écouter ces petites contrariétés pour les gérer avant qu’elles ne salissent tout le reste.

J’étais dans ma voiture et j’ai alors accueilli cette émotion. J’étais contrariée et blessée. Un de mes perroquets*, certainement le fautif, venait me dire : “C’est ton ego, ton orgueil qui est blessé mais tu dois entendre la critique pour avancer. C’est ta faute, tu n’es pas à la hauteur !” (Discours typique du perroquet fautif). Alors j’ai accueilli ce qu’il venait me dire.

Effectivement, j’étais blessée de ne pas avoir fait aussi bien que je le souhaitais. D’un aure côté, je souhaite être plus spontanée, plus authentique et accueillir mes faiblesses, lutter contre ses envies de perfection. Finalement, cette remarque venait me tester sur ce point-là…

Est-ce que je l’accepte vraiment ?

L’émotion dégonfle alors un peu. J’ai fait ce choix, car il me semble important, et même si c’est incofortable pour moi, j’ai envie de m’y tenir.

Mais le perroquet fautif revient à la charge, pas découragé pour autant : “oui, mais quand même, tu veux proposer quelque chose de qualité ! Peut-être te voiles-tu la face sur ce que tu fais ?”. Ca, c’est sa phrase préférée, et elle est assez redoutable pour moi.

Dans un premier temps, je l’écoute, je l’accueille et j’essaie de voir comment cela résonne en moi. Cela ne me semble pas tout à fait juste. Généralement, je suis souvent la plus critique avec moi-même. Alors, je me remémore les échanges sur le sujet. Je ressens un manque de justesse dans les propos que l’on m’a tenu. C’est une impression de ma part, peut-être erronée, mais je commence à lui accorder de la valeur.

Est-ce une intuition ? et surtout, comment le savoir ?

L’émotion se dégonfle encore d’un cran.

Se remettre en question est fondamental, mais par moments, il faut aussi définir une limite, celle de sa protection. Le fait que l’émotion dégonfle me permet d’entendre la critique, comme ce qu’elle est et pas la projection amplifiée que je pourrais en faire. Ensuite, cela me permet de resituer les propos. C’est l’avis d’une personne, ce n’est pas une vérité.

Dans un second temps, je définis ce que je souhaite moi, dans ce domaine. Puis, je demande d’autres avis, pour jauger si je dois réorienter ou améliorer ce que je propose.

J’ai pris 3 autres avis, j’ai toujours demandé de la sincérité dans ces retours, et mis à distance aussi ce qui m’était transmis. Les retours m’ont confirmé l’adéquation entre ce que je proposais et mon objectif.

Finalement, grâce à cette expérience, je reprends mon pouvoir et ma puissance. Je ne le donne pas à l’autre. Je décide de mon cap et de ma manière de naviguer.

Ce n’est pas parce que l’intention est louable qu’elle vous fera du bien. Vous seul, pouvez définir ce qui vous fait du bien.

Si je sens qu’une attitude manque de justesse, j’ai autant le droit de m’écouter et de me faire confiance.

*Le Perroquet, issue de la méthode SPARK (méthode de résilience ordinaire tirée de la psychologie positive), représente votre dialogue interne.

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