T’as de la chance !

Je dirais même « t’as trooooooop de chance ». Cette phrase j’ai eu la chance 😉 de l’entendre souvent. Notamment, quand on annonce qu’on part 4 à 5 semaines en voyage. Et c’est vrai que je ressens beaucoup de gratitude de pouvoir vivre ces expériences.

Pendant longtemps, je répondais que « oui, j’avais beaucoup de chance », voire, je m’en excusais un peu aussi…

Je me souviens bien d’une discussion avec un ami qui m’a remis en question sur mon comportement à l’égard de ces remarques. « Ta chance, mais tu te l’ai créé ! « . Et c’est vrai, aussi. Aujourd’hui, je considère toujours que j’ai énormément de chance, mais dans ce mot « chance », quelque chose qui vous tombe du ciel, mais une profonde gratitude.
J’ai la chance d’avoir une famille aimante et soutenante, qui m’a offert de bonnes conditions pour m’épanouir.

Pour autant, est-ce que les personnes qui ont pu me dire que j’avais beaucoup de chance, n’avais pas eu cet amour, et ce socle, simple mais solide. Pour la plupart, si.

Alors, ces longs voyages ? de la chance ?
Si on revient à la définition du mot chance, c’est vrai que c’est flou. Cela pourrait être une situation positive et favorable. Alors oui, c’est une chance.
Mais cela pourrait être également un sort favorable, le sort étant « une puissance surnaturelle qui est censée fixer le cours des évènements  dont la cause n’est pas déterminée« .

Je dirais que sachant qu’aucune puissance surnaturelle n’a organisé mon voyage, payé mes billets d’avion et travaillé en amont pour pouvoir me dégager ces 5 semaines de break… Je ne crois pas qu’il s’agisse de cette chance-là.

En fait, c’est pour moi une histoire de choix. D’ailleurs, tout est une histoire de choix. On peut se dire que c’est très compliqué.  Mais en fait, non, c’est simple, il suffit de le décider.

C’est peut-être aussi lié aux limites de notre esprit, par nos croyances, nos modèles, notre éducation, les personnes que nous fréquentons, les médias….

J’ai commencé à travailler dans le privé. J’avais 5 semaines de congés, pas de RTT.  Quand j’ai changé de boulot, pour travailler à l’université, j’ai découvert une autre réalité : 11 semaines de vacances. Ce qui a été génial, c’est que d’avoir commencé avec 5 semaines, j’ai appris à vraiment profiter et optimiser mes vacances…et j’ai continué avec 11 semaines !

Cela fait 13 ans que je travaille, j’ai passé moins de 3 ans à avoir 5 semaines de congés par an. Mais je peux vous dire que je savoure toujours autant ce temps là, la chance d’avoir un vrai temps de déconnexion.

Lorsque je me suis mise à mon compte, je savais que je ne voulais pas devenir esclave de mon entreprise. J’ai défini comme objectif (je parlerais très bientôt des objectifs) que je souhaitais maintenir environ 8 semaines de vacances. Cela me permet ainsi de pouvoir continuer à rentrer une fois en métropole et de voyager une fois par an. Surtout prendre ce temps qui me permet de vivre d’autres choses, ces choses qui me semblent vraiment importantes dans ma vie :  moments de partages, se reconnecter à soi, découvertes, échanges, discussions, etc…

Le calendrier du domaine de la formation m’a clairement facilité la tâche : mi-décembre jusqu’à fin janvier c’est très calme, juillet-aout, également. Pour autant, tous les formateurs indépendants ne prennent pas autant de vacances. Encore une fois, il s’agit d’un choix. Je ne cherche pas à travailler plus pour gagner plus…

J’ai vécu intensément ces moments lorsque je n’avais que 5 semaines, je pouvais mettre 400 euros pour partir un week-end en Europe. Vu que je n’avais pas le temps, c’est un peu comme si j’essayais de l’acheter, ce temps…
Aujourd’hui, 400 euros nous permettent de voyager quasiment 2 semaines à 2, en Asie. Là encore, une histoire de choix.

Est-ce que je choisis un luxueux hôtel où je ne peux rester qu’une semaine ou une guesthouse qui me permettra de vivre plus longtemps ?

Il n’y a pas un choix meilleur que l’autre. Il y a juste un choix plus adapté en fonction de nos priorités du moment !

Regardons juste les choix que nous faisons : faire des choix en conscience permet d’être en accord avec sa vie.  Sans regret et sans envier le voisin ..

Faire un bon choix est une question centrale dans sa vie. Parfois, les choix nous semblent si complexes à faire. Mais vous serez toujours la seule et la meilleure personne pour faire le meilleur choix dans votre vie. Vous ferez plus facilement des choix « heureux » si vous avez identifié les pierres importantes de votre vie. Nourrir vos valeurs par tous ces choix, ce qui fera qu’à 80 ans vous vous direz  » je suis heureux de la vie que j’ai eu » .